Van Damme, un verbe très structuré

Posted: May 14th, 2003 | No Comments »

L’arcticle “Van Damme, un verbe très structuré” afflue dans mon sens en affirmant que même si le fond des pensées de Jean-Claude Van Damme est risible, son parlé et sa façon de communiquer sont tout à fait XXIème siècle. Le sémiologue Hugues de Chanay, maître de conférences à l’université de Lyon-II, à décortiquer, pour Libération, le phénomène Van Damme. Pour les gens qui comme moi pratiquent un certain niveau de JCVDisme, Il y a plutôt de quoi se réjouir. Morceaux choisis:

  • Son méli-mélo est significatif d’un dynamisme, d’une modernité, voire d’une avant-garde : l’anglais est «hype». Pas de quoi fouetter un cat
  • … Il vient souvent doubler le français : «A l’intérieur de soi-même, deep inside.» Van Damme se place ainsi en «posture internationale», abolissant les frontières : le français et l’anglais semblent parfois une seule et même grande langue
  • il conserve une élocution typiquement française («j’suis v’nu») et des pointes d’accent belge : il ne se revendique pas comme anglophone, ce n’est pas Jane Birkin. Il y a un effet de décalage ; c’est le moins qu’on puisse dire
  • ce qu’on essaie de faire passer pour de la déficience linguistique est au contraire un langage très structuré
  • La maîtrise gestuelle de JCVD (maître ès arts martiaux) lui permet une économie de marqueurs verbaux